Figurine sauvage

En rentrant de cours, je remarquai une nouvelle boutique de jouets et je décidai d’y rentrer. Je vis un décor coquet, des murs bleus, rouges, jaune vif et verts, ainsi que plusieurs bibelots tout neufs. Je remarquai un jouet de particulier : une figurine de lion. Arrivé chez moi, j’installai le lion acheté sur mon étagère et allai me doucher.

Le lendemain, mon lion avait changé la position de sa patte droite, sa crinière était devenue plus épaisse et ses couleurs plus intenses. Il était agréable au toucher, surtout au niveau de la crinière. Un vif émoi, inexplicable, m’envahit. Je reposai donc l’objet. De jour en jour, le lion prenait du volume. Je dois le dire, j’étais terrorisé car son regard perçant et menaçant me fusillait. Un soir, je le jetai à la poubelle. Le lendemain, sur mon étagère, là, il me fixait de ses yeux rouges. En un instant, me sembla-il, ses quinze centimètre étaient devenus un mètre soixante-dix. J’étais pétrifié, sa transformation me figeait sur place et mon corps congelait. La bête cassa l’étagère, brisa la vitre et sortit. Je courus au magasin où l’horreur avait été achetée, rue Casette, à Paris. A la place de la boutique, il n’y avait plus que du bitume. Je trouvai là-bas un papier où il était inscrit :

<< Rendez-vous en enfer, Pierre. >>

Pierre, c’est moi, qu’était cela ? Que faire ? Mais… qu’entendais-je ? Plus loin dans la ville, il y avait des cris d’hommes et de femmes et des rugissement qui étaient tout sauf stridents… J’avais envie de me sauver à toutes jambes, mais une gigantesque peur dans l’âme me tenait à tel point que des crampes m’enveloppaient de la tête aux pieds. Impossible de bouger.

L’hôtel sinistre

Mon ami Pierre et moi devions partir en Angleterre. Nous nous rendions à la gare en mangeant un sandwich. Le train allait avoir beaucoup de retard aussi avions-nous décidé de prendre le car.

Après le voyage, le chauffeur nous a déposés devant l’hôtel de nuit. Il avait l’air accueillant même s’il était très sombre. Nous avons décidé d’entrer. Quelqu’un nous a ouvert et la porte a fait un grincement sinistre. L’ homme qui nous accueillis nous a souhaité la bienvenue.

Il nous a donné nos chambres. Il faisait très noir dans ma chambre et j’entendais des ronflements sinistres. J’ai décidé de me balader dans les couloir de l’hôtel. Là aussi, il faisait si noir! Après une demi-heure de recherche sans intérêt, j’ai commencé à entendre … quoi ? Je ne savais pas trop. J’avais l’impression de frôler des fantômes… J’ai perçu une ombre qui venait vers moi. Mon cœur s’est mis à bondir. L’hôtelier a surgi et m’a dit « Monsieur, vous vous êtes perdu dans les couloirs .» Cela était vrai, je m’étais perdu.

A contrecœur je suis allé dormir. Le roulement interminable des voitures était oppressant. J’avais froid, si froid, je frissonnais. Cet endroit me faisait très peur.

Je suis allé voir Pierre pour lui demander s’il ressentait ça, lui aussi. Cet endroit avait quelque chose de hanté. Pierre aussi avait très peur. Nous avons décidé de quitter cet endroit mais les couloirs paraissaient interminables. Quelle peur!

Une terre de légendes

Je m’appelle Lara, j’ai dix-huit ans et je viens d’emménager en pleine broussaille camarguaise. Mes parents ont acheté un chalet dans un coin très calme. Cette après-midi, j’ai décidé d’aller faire du tourisme afin de mieux connaître la région. En passant par une crique, j’ai aperçu un troupeau de chevaux sauvages qui me fixaient. Dès que j’ai essayé de m’approcher d’eux, j’ai ressenti un certain malaise. Il y en avait un en particulier qui me regardait d’un air inquiétant. Je suis retournée en ville et là dans une vitrine j’ai vu une figurine de cheval aussi jolie que mystérieuse. Était-ce une impression de déjà-vu qui me submergeait ? J’ai décidé de l’acheter. En rentrant, je l’ai posée sur mon bureau et je suis allée dîner. Après dîner, je suis montée dans ma chambre pour prendre des photos de ma figurine. Elle est petite, à peine quinze centimètres, le cheval est noir comme la nuit. Il est sellé mais ne porte pas de cavalier et me couve d’un œil à vous donner la chair de poule. Je pense que l’artisan qui l’a fabriqué a voulu qu’il en soit ainsi.

Plus tard dans la nuit, j’ai allumé la lumière et j’ai immédiatement senti une présence pareille à un fantôme. Cela était absurde.

Le lendemain matin je suis allée à mon cours d’équitation. On m’a attribué une magnifique jument, Nelle. En saut d’obstacles, c’était génial, on a fait des sauts de plus en plus hauts. Le soir je suis rentrée épuisée et je me suis couchée.

Il était quatre heures du matin à mon réveil. J’avais soif. Je suis allée dans la cuisine, j’ai pris un verre d’eau mais avant que j’aie bu une seule gorgée j’ai entendu des bruits étranges qui venaient de ma chambre. J’ai lâché mon verre qui s’est brisé. J’ai couru vers ma chambre et j’ai vu un de mes bibelots préférés, mon cheval en cristal, brisé en mille morceaux. Et la fenêtre était ouverte. Alors je l’ai refermée et j’ai ramassé les morceaux de verre. J’ai regardé ma dernière figurine. Elle était différente, une silhouette était penchée dessus. Un homme étrange, vêtu d’un curieux costume sombre et d’une cape pareille à la robe du cheval. Son expression et son regard me donnaient une impression vague de gel. Comme d’être dehors en plein hiver.

Le lendemain, je suis retournée à la crique et j’ai revu le mystérieux cheval. Il n’y avait pas moyen de s’en approcher…

Le soir dans ma chambre, j’ai eu l’impression d’être observée. Cela faisait plusieurs fois que mon esprit me jouais des tours, je commençais à m’inquiéter. A ce moment-là je me suis retournée et j’ai vu, à coté de ma figurine, une petite boîte noire. Je l’ai prise, et je l’ai ouverte avec naïveté…

S.

La règle

C’était le premier jour de cours. J’étais tombée dans une classe plutôt calme. Quand on était entré en cours, le professeur nous avait donné des fiches à coller, des mots à écrire … Quand il nous a demandés de souligner la date, j’ai ouvert le paquet de ma règle flexible. Je n’avait jamais testé sa flexibilité pour ne pas risquer de la casser. C’était une règle verte, pailletée, qui mesurait quarante centimètres. Il y avait des formes percées dedans pour pouvoir faire des cœurs, des étoiles, des cercles… Elle venait de Turquie. Elle était tellement belle que tout le monde la regardait ! Quand ma camarade me l’a demandée, je la lui ai prêtée. Elle a commencé à la tordre. Je n’osais pas lui demander d’arrêter car j’avais peur qu’elle me ridiculise en m’accusant d’être une radine. Une telle angoisse !

Tout à coup j’ai vu qu’il y avait des personnes qui bougeaient, qui sautaient à chaque fois que ma voisine tordait ma règle. Je lui ai dit :

– Donne moi la règle s’il te plait.

– Non, non et non ! Je suis en train de jouer avec !

Je la lui ai donc arrachée des mains et l’ai rangée dans mon sac à dos. Le soir, quand je suis rentrée chez moi, j’ai ouvert mon sac et ma règle n’y était plus. Mon cœur s’est mis à cogner.

Le lendemain, à l’école, j’ai demandé à ma camarade de me rendre ma règle mais elle a répondu qu’elle ne l’avait pas. Tout à coup, j’ai remarqué que presque toute la classe bougeait dans tous les sens, même le professeur. Cela commençait à vraiment me faire peur. Pendant la récréation, j’ai vu qu’un élève que je ne connaissais pas avait ma règle. Je l’avais bien reconnue. L’élève avait pris un petit sixième et, après l’avoir emmené dans un coin, le menaçait avec ma règle, l’obligeant à lui donner son argent de poche.

 

 

La poupée

C’était un matin, j’emménageai dans une maison. Celle-ci était neuve et très grande. Je franchis la porte d’entrée, il y avait le salon puis la cuisine. Ensuite, je montai à l’étage où se trouvaient trois chambres, une salle de bains et au fond du couloir, une porte. Qu’allais-je trouver derrière cette porte ? Mystérieuse porte ? Je décidai de l’ouvrir et bien que ce fût un endroit sombre, je distinguai un escalier. Il menait à un grenier noir et froid. Ce lieu lugubre me donna la chair de poule. Il était vide. Seule une boîte en carton traînait au centre de la pièce. Je m’en approchai et examinai cette boîte contenant une vieille poupée en porcelaine et de la poussière…

La poupée était grande et avait un visage lisse et blanc, de longs cheveux noirs, une bouche rouge sang et des yeux ronds qui semblaient me fixer. Elle portait une robe noire et un ruban autour de la taille.

Je descendis pour ranger les cartons qui traînaient dans l’entrée. J’entendis soudain un bruit qui me fit sursauter. Allais-je habiter dans une maison hantée ? Prenant mon courage à deux mains, je retournai au grenier. Qui pouvait faire tout ce bruit ? A ma connaissance, j’étais toute seule. Arrivée en haut de l’escalier, je m’aperçus que la poupée avait disparu. En descendant, je sentis une présence derrière moi. Je jetai un regard par-dessus mon épaule. Il n’y avait rien mais je sentais comme une ombre qui me suivait, une ombre menaçante. Des gouttes de sueur coulaient sur mon front. La peur m’envahit… moi qui habituellement ne croyais pas aux fantômes ! Une fois descendue au rez-de-chaussée, j’entendis des sifflements et tout à coup les lumières s’éteignirent. Je titubai jusqu’au compteur électrique que je remis en marche. Les pièces à nouveau éclairées, je décidai de me mettre à la recherche de la poupée…

Le miroir

Je remonte dans ma chambre pour regarder la télévision et je prends un verre de thé vert. Il est maintenant vingt-deux heures trente. Je vais dans la salle de bains pour me laver avec de l’eau froide et mon corps frisonne. J’observe mon image dans le miroir brillant, net et très large. Le cadre est blanc, de forme rectangulaire et je le trouve assez joli. Le miroir a une très grande dimension, comme celle d’un immense tableau. Puis je me coiffe et je vais lire une bande dessinée avant de me coucher.

Le lendemain, après un bon sommeil, je me réveille très tôt le matin. Je prends mon petit-déjeuner. Alors que je me regarde dans le miroir, un bouton un peu rougeâtre apparaît sur mon visage. Je suis inquiète. Commet puis-je faire disparaître ce maudit bouton ? Ah oui ! J’ai une idée. Je prends ma crème «anti-bouton» et en applique une noisette. Malheureusement le bouton s’épaissit de plus en plus. Je deviens tout à coup très anxieuse. Quelque chose ne tourne pas rond. J’ai de plus en plus chaud. J’ouvre la fenêtre pour prendre de l’air .Le vent souffle très fort. J’ai froid dans les bras et dans les jambes, un vilain froid d’angoisse. Je retourne dans la salle de bains pour me regarder dans le miroir. Le bouton est devenu rouge vif et je vois qu’une de mes oreilles est plus grande que l’autre . Ah…! Mais que se passe t-il ? Mon reflet m’épouvante ! La porte de la salle de bains se ferme toute seule, à clé ! La lumière s’éteint. Soudainement il fait très noir.  

Le miroir

 

Un matin je me suis réveillé, j’ai pris mon petit déjeuner, ensuite je suis allé au lavabo et je me suis lavé les mains. Puis je me suis regardé dans le miroir. Le miroir était en forme de triangle, grand et très brillant. J’ai vu que je commençais à avoir un bouton. Je suis parti travailler et mes amis, m’ont demandé ce qui s’était passé. Pas très polis, pas très gentils. J’ai répondu : Ce n’est rien! C’est juste un bouton qui fait mal.

Ils ne m’ont rien répondu… Je suis rentré chez moi et d’un coup j’ai vu dans le miroir que mon visage était déformé.  Qu’était-ce que cela ?J’avais le cœur qui palpitait.  Mes cheveux étaient de couleur mauve, mes yeux étaient rouge vif et j’avais carrément maigri. J’avais l’âme qui frissonnait.

Le cahier magique.

 

Je m’appelle Kévin, j’ai quatorze ans et demain, c’est la rentée. Ma mère m’a acheté les fournitures scolaires et parmi ce bric-à-brac se trouve un cahier qui a attiré mon attention. Il est vieux, rouge et a quelques pages cornées avec des toiles d’araignées. Sur la couverture sont inscrits des motifs étranges. Intrigué, j’ai demandé à ma mère où elle l’avait trouvé. Elle m’a répondu qu’elle ne l’avait jamais vu auparavant. J’ai été assez surpris. J’ai décidé de le garder. Je l’ai posé sur mon bureau, à côté de quelques fournitures puis je suis allé me coucher.

Le lendemain, j’ai inspecté mon bureau pour chercher ce cahier. Il y était. Mais pas mes fournitures ! J’ai fouillé la chambre de fond en comble à leur recherche. Pas le moindre stylo ! Rien ! C’est alors que j’ai entendu un bruit. J’ai tourné la tête et je me suis retrouvé nez à nez avec le cahier. J’ai poussé un cri de frayeur et mon corps s’est mis à trembler ! Oh mon dieu ! Qu’allait il m’arriver ? Pris de panique j’ai détourné le regard, puis j’ ai fermé les yeux comme pour m’assurer que ce n’ était qu’un cauchemar. Lorsque j’ ai rouvert les yeux, le cahier…

 

La fourchette qui parle

 

Un soir, assise dans ma cuisine après avoir préparé le dîner, je mis la table. J’avais choisi de mettre de jolis couverts pour me faire plaisir (ceux que ma mére m’avait offerts), de très belles assiettes décorées de ronds argentés, suivies d’un verre à pied, et pour finir une argenterie ornée de petites rosaces. Mais de tous, je préférais les fourchette si légères et si magnifiques. Je disposai une assiette, un verre, un couteau et une fourchette.

Oui, je mangeais seule, ce soir.

Je m’assis sur ma chaise et portai la première bouchée à mes lèvres, ce fut un plaisir de savourer ! Ensuite, je la reposai pour prendre une gorgée d’eau et en reposant mon verre je fis tomber quelques gouttes d’eau sur ma fourchette qui s’illumina et fit apparaître une toute petite bouche accompagnée de deux petite boules en guise d’yeux.

Puis elle ouvrit la bouche et un son en sortit : Aïe. Je restai abasourdie par le son de cette voix si fine, si perçante qui me laissait muette. Jour après jour nous avions fait connaissance. Nous étions devenues très proches.

Les jours passèrent et je trouvai ma nouvelle amie la fourchette de plus en plus bizarre. Un soir, on discutait toutes les deux. Elle se leva et commença à devenir dangereuse, en tournant autour de moi. Petit à petit, elle s’énervait. Je commençai alors à prendre peur et m’enfuis dans ma chambre où je m’enfermai à clé. Elle réussit tout de même à l’ouvrir et tout à coup elle fut devant moi…

Le mystérieux vase

Une après-midi, alors que je me baladais dans le quartier indien de Paris, j’arrivai devant une boutique d’arts ménagers. Je repérai une centaine de vases d’origine indienne. J’en vis un particulièrement original. La seule chose qui me gênait était le prix mais je décidai de le prendre malgré tout. Après avoir acheté mon vase j’observai quelques boutiques et juste avant de rentrer je fis un saut chez le fleuriste pour m’acheter un petit bouquet de roses qui irait avec mon nouveau vase. Après avoir fini mon shopping je rentrai et plaçai mon vase sur une étagère. Je trouvais qu’il allait parfaitement bien dans mon salon. On avait peint dessus une jolie femme nue, blonde aux yeux bleus, souriante et qui cachait ses parties intimes avec ses mains. Tout autour des fleurs jaunes étaient peintes. J’installai les roses dans le vase et j’allai me coucher. Le matin venue je me levai, m’habillai, me brossai les dents quand tout à coup,au moment du petit-déjeuner, je découvris que les roses avaient disparu…bizarre… puis je n’y pensai plus. A la fin de la journée je m’achetai un nouveau bouquet que je plaçai à nouveau dans mon vase. J’allai me couchai. Au matin la première chose que je fis fut d’aller voir si le bouquet était encore là. Je fermais les yeux et comptai jusqu’à trois ; le vase était bien vide ! Un frisson commença à monter. Alors je partis à la boutique d’arts ménagers et demandai des renseignements sur ce mystérieux vase. Mais le vendeur ne savait rien. Je retournai chez moi et installai un stylo dans le vase. Je m’en allai à mon travail. La journée passa et je ne pensais qu’à ce maudit vase. De retour chez moi, je me précipitai vers le vase et je vis que le stylo était encore là. Peut-être que les objets ne disparaissaient que pendant la nuit ? Mais rien n’était sûr. Je pris la décision d’observer le vase toute la nuit. A minuit pile le vase commença à étinceler et BAM ! Le stylo disparut. Je m’approchai lentement du vase et regardai à l’intérieur. Je vis une fumée blanche. J’y enfonçai la main et je fus emportée. Je me mis à hurler. Je me retrouvai dans un endroit sombre. J’étais terrifiée puis soudainement une ombre avança vers moi. Comme elle avançait, je la reconnus : c’était la femme qui était peinte sur mon vase…