Une terre de légendes

Je m’appelle Lara, j’ai dix-huit ans et je viens d’emménager en pleine broussaille camarguaise. Mes parents ont acheté un chalet dans un coin très calme. Cette après-midi, j’ai décidé d’aller faire du tourisme afin de mieux connaître la région. En passant par une crique, j’ai aperçu un troupeau de chevaux sauvages qui me fixaient. Dès que j’ai essayé de m’approcher d’eux, j’ai ressenti un certain malaise. Il y en avait un en particulier qui me regardait d’un air inquiétant. Je suis retournée en ville et là dans une vitrine j’ai vu une figurine de cheval aussi jolie que mystérieuse. Était-ce une impression de déjà-vu qui me submergeait ? J’ai décidé de l’acheter. En rentrant, je l’ai posée sur mon bureau et je suis allée dîner. Après dîner, je suis montée dans ma chambre pour prendre des photos de ma figurine. Elle est petite, à peine quinze centimètres, le cheval est noir comme la nuit. Il est sellé mais ne porte pas de cavalier et me couve d’un œil à vous donner la chair de poule. Je pense que l’artisan qui l’a fabriqué a voulu qu’il en soit ainsi.

Plus tard dans la nuit, j’ai allumé la lumière et j’ai immédiatement senti une présence pareille à un fantôme. Cela était absurde.

Le lendemain matin je suis allée à mon cours d’équitation. On m’a attribué une magnifique jument, Nelle. En saut d’obstacles, c’était génial, on a fait des sauts de plus en plus hauts. Le soir je suis rentrée épuisée et je me suis couchée.

Il était quatre heures du matin à mon réveil. J’avais soif. Je suis allée dans la cuisine, j’ai pris un verre d’eau mais avant que j’aie bu une seule gorgée j’ai entendu des bruits étranges qui venaient de ma chambre. J’ai lâché mon verre qui s’est brisé. J’ai couru vers ma chambre et j’ai vu un de mes bibelots préférés, mon cheval en cristal, brisé en mille morceaux. Et la fenêtre était ouverte. Alors je l’ai refermée et j’ai ramassé les morceaux de verre. J’ai regardé ma dernière figurine. Elle était différente, une silhouette était penchée dessus. Un homme étrange, vêtu d’un curieux costume sombre et d’une cape pareille à la robe du cheval. Son expression et son regard me donnaient une impression vague de gel. Comme d’être dehors en plein hiver.

Le lendemain, je suis retournée à la crique et j’ai revu le mystérieux cheval. Il n’y avait pas moyen de s’en approcher…

Le soir dans ma chambre, j’ai eu l’impression d’être observée. Cela faisait plusieurs fois que mon esprit me jouais des tours, je commençais à m’inquiéter. A ce moment-là je me suis retournée et j’ai vu, à coté de ma figurine, une petite boîte noire. Je l’ai prise, et je l’ai ouverte avec naïveté…

S.

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