Figurine sauvage

En rentrant de cours, je remarquai une nouvelle boutique de jouets et je décidai d’y rentrer. Je vis un décor coquet, des murs bleus, rouges, jaune vif et verts, ainsi que plusieurs bibelots tout neufs. Je remarquai un jouet de particulier : une figurine de lion. Arrivé chez moi, j’installai le lion acheté sur mon étagère et allai me doucher.

Le lendemain, mon lion avait changé la position de sa patte droite, sa crinière était devenue plus épaisse et ses couleurs plus intenses. Il était agréable au toucher, surtout au niveau de la crinière. Un vif émoi, inexplicable, m’envahit. Je reposai donc l’objet. De jour en jour, le lion prenait du volume. Je dois le dire, j’étais terrorisé car son regard perçant et menaçant me fusillait. Un soir, je le jetai à la poubelle. Le lendemain, sur mon étagère, là, il me fixait de ses yeux rouges. En un instant, me sembla-il, ses quinze centimètre étaient devenus un mètre soixante-dix. J’étais pétrifié, sa transformation me figeait sur place et mon corps congelait. La bête cassa l’étagère, brisa la vitre et sortit. Je courus au magasin où l’horreur avait été achetée, rue Casette, à Paris. A la place de la boutique, il n’y avait plus que du bitume. Je trouvai là-bas un papier où il était inscrit :

<< Rendez-vous en enfer, Pierre. >>

Pierre, c’est moi, qu’était cela ? Que faire ? Mais… qu’entendais-je ? Plus loin dans la ville, il y avait des cris d’hommes et de femmes et des rugissement qui étaient tout sauf stridents… J’avais envie de me sauver à toutes jambes, mais une gigantesque peur dans l’âme me tenait à tel point que des crampes m’enveloppaient de la tête aux pieds. Impossible de bouger.

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