La carabine féérique

La veuve Dolgorouki était de plus en plus apeurée, les secondes étaient infernales et insupportables.

Subitement, un grand homme apparut, porteur d’une arme dirigée vers la veuve. Cette dernière, par réflexe, tira plus vite que l’inconnu. Le mystérieux personnage était allongé dans une mare de sang vermillon. En état de choc la veuve appela la police. Dix minutes plus tard, les policiers arrivèrent. La vieille femme, chez elle, raconta l’histoire à l’agent Stays. Soudain, deux autres policiers entrèrent chez la veuve, tenant un portable qu’ils firent écouter à Stays et à Dolgorouki :

– Il faut tuer Dolgorouki et prendre son argent, nous en avons besoin.

– Aujourd’hui, à dix-sept heures trente-cinq, ce message est arrivé d’un numéro masqué, dit l’un des agents.

La veuve prit peur mais le policier la rassura :  » Ne vous inquiétez pas, méfiez-vous seulement des personnes qui vous entourent et tout se passera bien.  »

Les policiers partirent avec le corps après avoir nettoyé le sang. Le lendemain, après une nuit blanche, la veuve était allongée sur le canapé du salon, buvant un thé à la menthe, une spécialité asiatique. A vingt heures passées, elle revenait des courses au supermarché. Elle montait les marches d’escaliers. Et la peur resta dans sa tête.

BOUM, BOUM, des sons en bas de l’escalier résonnaient, l’affolement l’envahissait. Elle prit une arme dans son sac mais un homme avec une carabine lui tira dessus ; en tombant, elle vit une fée nocturne, petite et noire. La fée sortit de la carabine en même temps que la balle puis disparut aussitôt. Juste avant de mourir, la veuve entendit une seule chose : des pas.

L H

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