Je me souviens de ce jour-là. C’était un après-midi. Il faisait beau, un grand soleil. J’avais décidé de sortir. Mon père venait de rentrer. Il m’avait acheté un vélo ! Sans petites roues. J’ai appris à en faire et j’étais heureuse.

Je me rappelle mon excitation, je me rappelle ma joie.

S.Z.

Je me souviens de ce jour-là… Mes parents m’avaient laissé tout seul à l’appartement, au quinzième, pour dormir. Lorsque je me suis réveillé et que j’ai réalisé que j’étais tout seul je me suis mis à pleurer. Pour attendre mes parents, j’ai empilé les chaises pour atteindre la poignée de la porte du balcon. Une fois ouverte, j’ai regardé entre les barreaux et j’ai vu mon père tout en bas, qui sortait de sa voiture. J’ai appelé. Lorsqu’il m’a entendu, il a levé la tête et a tout laissé sur pour monter me chercher en courant.

Je me souviens de la sensation de vertige que j’ai ressentie lorsque je regardais en bas.

Je me rappelle mon rire lorsque j’ai vu mon père courir.

M-A-A

 

Je me souviens de ce jour où j’ai failli me percer l’œil. Je m’étais ouvert juste en dessous. J’avais cinq ans, je m’étais battu contre mon frère. Il m’avait pourchassé, je m’étais cogné contre le verrou de la porte de ma chambre.

Je me rappelle la douleur. Je me rappelle la peur.

S. K.

Je me souviens de ce jour-là : j’avais quatre ans quand j’ai jeté des œufs et des oignons par la fenêtre avec mon petit frère.

Je me rappelle les œufs qui s’éclataient sur la voiture du voisin. Je me rappelle ma curiosité. Et comme c’était amusant.

A.

 

Je me souviens de ce jour-là. C’était un jour où ma mère, ma petite sœur et moi étions allés à Auchan faire les courses. Mais ça ne s’était pas passé comme d’habitude : je m’étais perdue. Pour tout vous dire, je ne savais pas tellement comment j’avais fait, mais je m’étais retrouvée toute seule dans un des rayons du magasin. Je regardais partout en espérant retrouver les autres mais je ne les voyais pas ! Ça m’avait paru une éternité. A la fin, je les ai retrouvées et j’étais très contente !

Je me rappelle des larmes qui coulaient, la sensation du sel dans ma bouche. Je me rappelle aussi la peur, tout me paraissait très grand. L’angoisse était en moi.

ND

Je me souviens de cette année-là. J’avais quatre ans et dans notre classe on avait une poupée qu’on emportait à la maison, chacun son tour, pour s’en occuper. La changer et la laver. J’aimais tellement cette poupée que je voulais la garder pour moi, j’avais même choisi son prénom. Elle s’appelait Ilyana .
Je me rappelle la tristesse lorsque je devais rendre la poupée .
Je me rappelle la mollesse de la poupée .
A.B.

Les élèves de 4ème 3 sont inspirés par…

Le royaume de Kensuké, de M. Morpurgo

« Dès ce jour, Michaël décida de défier Kensuké qui l’empêchait de nager. Un matin, sous les yeux du vieil homme, il se précipita vers la mer. Avant d’entrer dans l’eau, il vit Kensuké qui brandissait son bâton en hurlant :

– Pas nager, Micasan. Pas nager, compris ?

Michaël était exaspéré. Il entra dans les vagues en clamant :

– Si, maintenant, je vais nager ! Je me fiche de ce que vous pouvez me dire. Je vais nager !

Aussitôt après il sentit une douleur cuisante dans sa nuque, dans ses jambes et dans son dos. »

 

La fée Carabine, de Daniel Pennac

« Dès qu’elle eut passé le porche, la veuve Dolgorouki sentit la menace. Il y avait quelqu’un. Tapi sous la cage de l’escalier B. A un mètre d’elle sur sa gauche. Elle sentait la chaleur de ce corps. Et la tension de ses nerfs. Elle ouvrit doucement son sac. Sa main s’y glissa, et ses doigts s’enroulèrent autour de la crosse de noisetier. Le revolver était une arme courte et trapue, conçue tout exprès pour ce genre de combat rapproché. Un Llama modèle 27. Elle fit glisser le sac de sa hanche droite à son ventre. Maintenant l’arme était dirigée vers le danger. »

Lisez les suites imaginées… Ecrivez-en vous aussi !

 

Légitime défense

La veuve attendit un signe du supposé agresseur qui paraissait dangereux. Soudain dans l’ombre, la femme vit une lame très aiguisée. Puis l’homme se leva et avança lentement vers M.Dolgorouki en pointant la lame vers elle. Aucun doute, cet homme lui en voulait. Elle décida de l’éliminer. L’homme maintenant hors d’état de lui nuire, la veuve l’examina de plus près et reconnut le père de Jim, l’adolescent qu’elle avait tué le mois précédent.

Car oui, M.Dolgorouki, suite à l’assassinat de son mari il y avait un an et demi, avait décidé de le venger en devenant une sérial-killeuse: « La Fée Carabine ». M.Dolgorouki était vu comme une vieille dame très gentille et c’est pour cette raison que personne n’avait encore osé l’accuser de meurtre.

Revenons au nouveau meurtre de la Fée Carabine. Elle était sur le point de se débarrasser du corps quand elle vit un homme apparemment en train de l’observer. Et cet homme l’avait, malheureusement pour elle, vue. Un témoin n’était pas le bienvenu étant donné la sombre réputation de la Fée Carabine auprès des forces de l’ordre. Ce témoin devait être éliminé. La tueuse en série allait commettre un second meurtre en cette même journée.

Cette fois-ci, les rôles étaient inversés: M.Dolgorouki était tapie sous l’escalier et le témoin avait l’arme dirigée vers le danger. M.Dolgorouki bondit, mais l’homme dégaina et mit fin aux jours de la Fée Carabine. Un autre tueur en série ou un cas de légitime défense ? Le « Maestro du Revolver » savait qu’il ferait bien de cacher ce corps.

Paul

L’inconnu de l’escalier

Mme Dolgorouki s’avançait prudemment vers la cage d’escalier où se cachait l’inconnu. Son cœur battait de plus en plus vite.Tout à coup, elle hésita à avancer car elle avait vu que l’ombre de l’inconnu sortait lentement un couteau de sa veste. Elle prit son courage à deux mains pour ne pas s’enfuir. Elle mit son arme en évidence pour effrayer l’inconnu mais cela ne changea rien.

Il commença à sortir de la cage. En voyant l’inconnu elle prit peur et s’enfuit. Mais quand elle arriva devant le bas de son immeuble, la porte ne s’ouvrit pas. L’inconnu se rapprochait d’elle, elle courut vers le portail de la résidence mais le portail était en panne à cause du froid.

L’inconnu se rapprochait de plus en plus, elle essayait de grimper par dessus le portail mais il faisait trop froid pour qu’elle y arrive. Il se rapprochait d’elle, il était maintenant à sa hauteur. Il essaya de l’attraper mais elle lui échappa grâce à cet hiver glacial. La veuve mourait de froid, elle était cachée derrière un arbre, l’inconnu lui glaçait le sang car il était imposant et trapu. Il l’avait repérée alors elle se mit à courir en essayant de lui tirer dessus mais il bougeait trop. Son revolver était discret, robuste, alors que l’inconnu possédait un couteau qui était long avec une lame aiguisée, faite pour ce genre de combat.

Ils étaient au coude à coude, mais l’inconnu courait plus vite. Il l’attrapa et la jeta à terre. Il lui mit le couteau sous la gorge, mais discrètement elle lui pointa son revolver sur lui et le tua.

Sharon

Madame Dolgorouki et la petite fille

La veuve Dolgorouki se pencha vers la cage de l’escalier B, tout en tenant son arme bien droite. Mais…Surprise ! Ce n’était pas un agresseur mais une petite fille, en pleurs. Cette dernière était recroquevillée sur elle-même. La vieille femme essaya alors de la réconforter, mais rien n’y faisait, la petite demeurait inconsolable.

Alors madame Dolgorouki lui proposa de monter chez elle afin de se réchauffer, car il faisait froid dans le hall. La petite accepta, les voilà alors en train de monter. Elles s’installèrent sur le canapé du salon. La femme lui proposa de manger quelque chose, mais la petite refusa, elle lui proposa alors à boire mais, elle ne répondit pas.

La veuve Dolgorouki attendit un instant et lui reposa une question :

– Mon enfant, comment t’appelles-tu ?

Après un long moment d’hésitation la petite répondit d’une toute petite voix :

– Anaïs, je m’appelle Anaïs, enfin, je n’en suis pas sûre.

La veuve, surprise que la petite ait parlé, ne fit pas attention à la fin de la phrase. La petite recommença à pleurer. La veuve compatissante essaya de la calmer et par miracle la jeune enfant se calma. Elles décidèrent alors de dîner. Après avoir dîné, la femme sa rappela alors de la fin de la phrase d’Anaïs. Elle lui dit :

– Mon enfant, pourquoi penses-tu que tu ne t’appelles pas Anaïs ?

– Parce que je suis adoptée, j’ai entendu mes parents, enfin je ne sais même plus comment les appeler, discuter entre eux. »

La veuve était sous le choc, mais elle commençait à apprécier la petite enfant.

Le soir tomba, elles allèrent dormir.

Le lendemain, la veuve décida de proposer à Anaïs de vivre avec elle, étonnée par sa proposition elle accepta tout de même.

Fatima